S’attarde le mot
rondeau redoubléS’attarde le mot pour toute tendresse
Voilà le propos pour veiller l’ami
Il faut le savoir pour qu’il ne s’y blesse
Aux nuits qui depuis ont pour soir l’ici
Parfois prétendant conteur de l’ainsi
Avec en carquois un brin de sagesse
Que l’on a tant su passé le midi…
S’attarde le mot pour toute tendresse
Sa fille est au loin pour une promesse
Il a son patois, dans les vieux pays
Lui rendre le cœur nulle autre richesse
Voilà le propos pour veiller l’ami
Il parle sous-vent des gens près de lui
Y voit le présent telle une caresse
Absente un sommeil pour prendre l’ennui
Il faut le savoir pour qu’il ne s’y blesse
Un soir l’amitié était en détresse
Il portait son deuil sans avoir ce cri
Si lent est son moi pour tout ce qu’il tresse
Aux nuits qui depuis ont pour soir l’ici
L’écrin
blanc taie n’avait aucun si
L’écrit est bien lent, il parle finesse
Décrire le temps à tout toi demi
Le cheveu si blanc, quand naît la vieillesse
S’attarde le mot...
atouthasard