Forêt, sapins, Loup au salon d’ivoire
Noël vêtu d’un loup blanc pour l’enfant
Ses yeux d’un trait se cherchaient une voix
Le loup-garou… se dit voleur de l'an
Lune ciel, pour en faire l’envoi
L’histoire fut, en ce lieu fait de bois…
Serment de vent car le temps est à pied
La mer, cent ans, l’océan est à quai
Avait devoir bien avant nuit d’étrennes
Neige sur vers, les doigts lents sur le noir
Lune claire, pour d’écrire la scène
Forêt, sapins, Loup au salon d’ivoire
Parlant tous mots, un langage savant
Loup est propos tant à l’édit d’émoi
Il est manteau pour le gel au couchant
Entend son pas, il silence le roi
Est pré-dateur n’est jamais à l’étroit
Inscrit l’écrit, sa légende contée
Il est fait blanc, voilà bien son métier
Tenant chemin d’ou l’histoire de plaine
Un écourteur de lune tard le soir
Siffleur de temps, le seigneur de pré-veine
Forêt, sapins, Loup au salon d’ivoire
Prévoir, coucher à la maison du rang
Lueurs, volets, se triant tout le froid
L’hiver secret; se disait le parlant
Jonglait les mots, si seul est son patois
Est au plus long de ce jour à la fois
Louve coteau, par le temps, attitrée…
Nommant sommeil où l’œil à temps cherché
Rêve depuis que malgré toute peine
Tient la lieu si tel que son savoir
Pendule son, pour un coucou fredaine
Forêt, sapins, Loup au salon d’ivoire
Avant matin se savait cet instant
On attendait et si tant qu’il est joie
Tôt éveillé ce parfois moins présent
Vouloir celui que l’on nomme suroit
L’heure pour Cris se demandant pourquoi
L’oral, l’écrit, du loup était passé
Sentier de peur, les cailloux sont au pré
Vient le chasseur, sur, qu’avant la huitaine
Bête trapper, et en faire devoir
Sans tombée de la fin de semaine
Forêt, sapins, Loup au salon d’ivoire
Ainsi voulait que toute nuit d’antan
L’escalier craquait un pas de toi
Milieu de nuit, sous le givre suintant
L’ombelle lit, sous un châssis de bois
Un chant d’hiver tel d’un je ne sais quoi
Repas de l’an pour l’oncle Loup sorcier
Grand-père tout droit bois franc à ses pieds
Giguer présent sans perdre son haleine
Note le long d’un archet au pouvoir
L’air rigodon le moment que l’on s’aime
Forêt, sapins, Loup au salon d’ivoire
Matin suivant sur l’étang est gelé
Le moins parlant car si peu épuisé
Jouant, vêtir lune neige de laine
Aucune voix pour le blanc du terroir
L’intrus si près dévoilant la fontaine
Forêt, sapins, Loup au salon d’ivoire
atouthasard