Quel est ce sentiment de passer à côté
Des plaisirs qui jadis représentaient la fête ?
Devant les pitreries je me sens presque bête
Comment peut-on blaguer, quand le rire est ôté ?
Je m’abstraie de tout bruit, comme au feu de l’été
Je me réfugiais comme font les poètes
Dans le creuset profond où se fait ma requête
Pour ne prêter regard qu’à la seule beauté.
Le monde se délaie et ne suis qu’une femme
Suspendue aux reflets que dispense la flamme
De l’irisation piégée entre mes cils.
Je chasse les pensées qui reviennent moroses
Et les transforme alors, suspendues à des fils,
A de doux pétales arrachés à des roses.