Martine allait au bois retrouver son vieux chêne
A qui elle confiait ses joies et ses secrets.
Elle aimait profiter de son charme discret,
Avait gravé son nom sur l'écorce d'un frêne.
Mais un jour, des engins destructeurs débarquèrent,
La mâchoire féroce et l'appétit vorace.
La tronçonneuse passe et la forêt trépasse :
Devant un tel affront, les arbres succombèrent.
La fillette pleurait sa défunte futaie
(Les marchands de maisons en outre s'en foutaient)
A la mare aux canards, elle épancha son spleen.
Blâmant le bûcheron qu'elle avait là croisé,
Tristement soupirait près du lac la Martine:
« Un seul hêtre vous manque...et tout est déboisé. »