Ah que j’aime rêver à mon pays natal,
A ces pins parasols, ombrageant les sentiers
Fleurant le résineux, et presque le santal,
Quand le soleil ardent brûle les néfliers.
A ces pins parasols, ombrageant les sentiers,
S’accrochent les cocons des chenilles brunâtres.
Quand le soleil ardent brule les néfliers,
Ce cortège ondulant trace des fils noirâtres.
S’accrochent les cocons des chenilles brunâtres,
Quand le vent, chahuteur, enfonce son aiguille,
Ce cortège ondulant trace des fils noirâtres,
Et semble un long ruban, marchant à la godille.
Quand le vent, chahuteur, enfonce son aiguille,
La poudre du chemin, sous ses coups de butoir,
Ressemble à un ruban marchant à la godille,
Puis disparait soudain, quand s’annonce le soir.
La poudre du chemin sous ses coups de butoir
Soulève tous ces grains, soufflés à l’aveuglette.
Puis disparaît soudain, quand s’annonce le soir.
Le bleu redevient noir, la brise est aigrelette
Soulève tous ces grains soufflés à l’aveuglette
Ce mistral chahuteur dans un goût de métal.
Le bleu redevient noir, la brise est aigrelette
Ah que j’aime rêver à mon pays natal !