L’eau qui passe
Tenter la traversée de la vie aux marées
Fleuve s’est imposé, ai failli m’y noyer
La belle m’a sauvé, au matin, je cherchais
La saison d’amitié, amarrée ou le grès
Je sais que l’eau qui passe apprêtait le temps-tôt
L’amour s’est étoilé, au si-près du ruisseau
La rivière le fleuve ou la mer, un berceau
Naviguer sans frontière, écouter vent du large
Il fredonne siffle notre air ici sans marge
Je sais que l’eau qui passe avait su du radeau
Marché par le chemin dans des pas où le bois
Le lilas ce printemps réunit toi et moi
Me servir de tes mots pour bien me rassurer
M’ai vêtu de tes bras pour enfin me chauffer
Je sais que l’eau qui passe avait plu aux roseau
Entendu la chouette et la nuit sa légende
Sous les branches faisait mage-loups et la lande
Hurler la lune blanche en juillet par temps chaud
S’écrivait une page et son cœur était beau
Je sais que l’eau qui passe avait chant de l’oiseau
L’habitude se prend faut surtout pas conter
Elle murmure seuil une bûche au foyer
Allume lieu du cœur; regarde il y a fleurs
Jardin du temps d’aimer, au soir de passion-chœur
Je sais que l’eau qui passe aura bien des travaux
Silence de nos corps est gage de bonheur
Celui qui fait la loi et qui fait fuir ma peur
Je suis celui qui t’aime au-delà de mes maux
Je fais de ce propos, nos pas en mer, bateau
Je sais que l’eau qui passe à su trouver les mots
atouthasard