Un Soleil écrasant fait friser l’air mouvant
Rouges coquelicots ensanglantent la lande,
Seul un souffle discret, apporté par le vent,
Fait frissonner les blés et la mauve lavande.
Rouges coquelicots ensanglantent la lande,
Il semble que le pré, comme une mer de sang,
Fait frissonner les blés et la mauve lavande,
Tandis que, bras ballants, je contourne l’étang.
Il semble que le pré, comme une mer de sang,
A la pointe du jour, s’habille d’ écarlate,
Tandis que, bras ballants, je contourne l’étang,
Le vent doux du matin me chante sa cantate.
A la pointe du jour, s’habille d’écarlate,
Ce ciel abandonnant le voile de la nuit.
Le vent doux du matin me chante sa cantate,
Et je regarde au loin, l’eau de la mer qui luit.
Ce ciel abandonnant le voile de la nuit,
Les gros nuages blancs se frangent d’or intense,
Et je regarde au loin, l’eau de la mer qui luit,
Tandis qu’un frêle esquif vers l’horizon s’avance.
Les gros nuages blancs se frangent d’or intense,
Cardés par le mistral qui va les poursuivant.
Tandis qu’un frêle esquif vers l’horizon s’avance,
Un Soleil écrasant fait friser l’air mouvant.