Je saurai m’y taire
J’ai apporté des silences au profond de nous
En ai fait romances aux contours des jours
Il fallait le pas aux soucis de tous
Pour écrire le tréma dans la forêt du caribou
Le temps a raison de nous abréger
L’apostrophe est leurre à la pêche-fleur
Il en est richesse, eau de mots qui pleure
L’étang est gelé il faudra l’aider
Il sait que là-bas, le sang d’hier veine la danse
La chance est au passant qui habite les cœurs
La moitié de moi se vêt de ta présence
Il fait noir déjà la lune cueille nos peurs
Il a fait la joie aux demeures des vers
Folie passagère le matin est guerre
Ma foi et ma sœur seront les lanternes
Nourrirez-vous la loi qui est à l’interne?
Le soleil est d’or en bourgeons d’arpents
La chemise est gueuse fait savoir le vent
Nous apprendrons les mots un soir en jardin
Je saurai m’y taire y sèmerai mes mains
atouthasard