Je me noie en la nuit, pleine de sons ténus
Quand plongeant mon regard dans ces immensités
Je vois tout l’univers aux yeux illimités
Me regarder aussi depuis ses corps à nus
Existent-t-ils là-haut ces êtres parvenus
A un tout autre état, sachant la vérité
Des nos concepts reçus, manquant de densité,
Et sont encor pour nous des peuples méconnus ?
Le sommeil souvent fuit quand la pensée s’alerte,
En écoutant les bruits de la maison déserte,
Nous laissant éveillés jusqu’au petit matin.
Nous guettons la blancheur de l’aube opalescente
Et le retour du jour, en habits de satin,
Car dès que naît le soleil la vie est omnisciente.