Silencieuse nuit dans le reflet bleuté
De l’écran allumé dont le bas cliquetis
Des doigts sur le clavier rend le doux clapotis
De la pluie, éclatant dans sa soudaineté.
Me voilà écoutant le souffle duveté
D’une maison qui dort dans l’étrange frottis
D’un parquet respirant l’heure myosotis
De la lune brillant, d’une étrange clarté.
Dans l’exquise lueur, azurant son corps nu,
Rêve un farfadet, de ce monde inconnu
Où il part, en gardant un doux sourire aux lèvres.
Consciente de ce que m’offre ce sursis,
Je sens renaître en moi, dans ces minutes brèves,
La foi de l’assoiffé découvrant l’oasis.