Pêcher n’est pas péché
En ce beau jour d’été, la brûlante caresse
De ce soleil régnant sur le beau lac gris-vert
Nous offre à partager une même paresse.
Du grand saule pleureur une branche se perd
Dans le miroir mouvant de cette onde émeraude
Et un mouchetis bleu peint le ciel à l’envers
Quand sous les noisetiers nous sommes en maraude
Pour écouter discrets, le vif chant d’un oiseau
Nous croisons un renard qui dans les buissons rôde.
Farfadet très chanceux dût remettre dans l’eau
Juste après la pesée, la carpe qu’il libéra
En étant soulagé, de n’être point bourreau
il tenait fièrement pendu à bout de bras
L’animal fabuleux, convoité à la ronde
Par des pêcheurs bavards pas à court de débats
Chacun contait l’exploit d’une pèche féconde
En suggérant hâbleurs en s’aidant de leurs mains
D’improbables poissons point vus de par le monde
Mon Farfadet rêvait à d’autres lendemains
Et N’étant pas menteur ; il apportait la preuve !
L’image en l’attestant, les doutes furent vains
Mon baiser remercia Roland de sa bonne oeuvre