Septembre
Vers libres si peu classiquesSeptembre avant le froid, dans son début d’automne.
L’été en fin de moi, une année qui s’achève.
Et puis encore le vent qui nous chante la pomme.
Sous l’aile d’un bruant, Éole a un élève.
Poète avant le blanc de tous vers sans papier.
Les chants seront couverts bientôt par sa moitié.
On dit que l’an peut terre où le pas est mémoire…
Septembre attend l’hiver, il saura bien le voir.
Septembre avant le froid, dans son début d’automne.Le poète d’un automne
Tous et chacun ont su qu’il était au métier
Son savoir mis à nu avant qu’il soit sur-vie
Ne voulant point la vue d’un miroir habité
Le juste mot pourvu de tous vers pour l’ennui
Écrire sur la page qu’il avait toute nuit
De la chérir enfin sans la faire chantier
L’hier était certain, il se voulait précis
Tous et chacun ont su qu’il était au métier
La lune lui parlait, une lumière privée
Passante où deux volets… il avait tant écrit
À la chandelle, au noir, sans sa lune d’été
Son savoir mis à nu avant qu’il soit sur-vie
Sa mémoire a des mots, rêve s’attarde ici
Son histoire, son propos, si temps savoir aimer
Tendre pour l’an-de main, son français est ainsi
Ne voulant point la vue d’un miroir habité
Incertain de l’alors avec ses maux-pansés
La tête a fait l’effort, son corps a plus d’un pli
Aucun pied n’est fait d’or, il faudra le trouver
Le juste mot pourvu de tous vers pour l’ennui
Plume à sa main tenue pour vêtir toute vie
L’alexandrin n’est plus, en marchant dans le pré
Le corps si peu courbé en écoutant la pluie
Se faire tout petit pour regarder l’orée
Tous et chacun ont su…
atouthasard