À tous mes mots que j’ai...

À tous mes mots que j’ai...

Si endormi ce soir
Dans ma nuit solidaire
De tous mes compagnons
Que je mis à la terre
Ils étaient dans leur lit
Des formes à plier
Retournant la missive
Comme on fait
Sans papier

Seul, et si ancré
À tous mes mots que j’ai…

Le vouloir incertain
Est las, sans habitude
Je ne comprends plus rien
Sinon l’incertitude
De croire que tout est bien
Et que le monde rêve
Au couloir de l’envie
Une enfance au pourquoi
De la question, qui suis-je ?

Seul, et tourmenté
À tous ses mots que j’ai…

Il ne faut pas faire drame
D’un propos mal vêtu
Et si l’on conte l’âme
Tel un sujet aux cieux
Je crois que dans la larme
Il n’y a aucun lieu
La loto est un lien
Pour n’avoir pas vingt cul
Le putain de métier
Tisse la pipe à l’autre
Où était mon pied
Pour botter l’inhumain

Seuil, est une entrée
Pour que mon mot se porte

Pour une amie connue
Les autres, on ne sait pas
On ferme bien le pas
Faut surtout pas aimer
L’inconnu qui est nous
De vouloir partager
À vous savoir, je vous…

Le milieu de tout
Est votre chair à vivre

Vous comprenez ma terre
À la vouloir si belle
Sachez bien que vos pas
Seront toute la foi
Sous l’oreille attentive
De la saison pluvieuse
Qui temps à faire
Quatre voies
Car son sujet est lent
L’année est la plus veille
De ma mémoire, j’attends
Le souvenir qui tuait
Le jour d’avant
Que j’ai taie

Je dois dormir
Pour écrire
Le loin suivant le mois
La date sait bien dire

Que je suis encore
Vivant, à rêver…

Et vous…

atouthasard