Quand je croise vos yeux, j’ouvre le paradis !
Sachez, je vous le dis : souvent mon cœur s’affole
Il bat, il bat, je rêve. Oh ! Oui, je m’interdis
Que de vous, je m’isole.
Quand j’écoute ce chant qui me laisse sans voix
J’entends un rossignol envoûter mon oreille.
On guette aux alentours, fous d’empresse, je crois.
Vous êtes sans pareille.
Permettez que je prête une écoute à vos pas,
Que je pose les miens dans l’empreinte des vôtres ?
Je ne suis point de ceux qui vivent des appas
De vos charmes, ou d’autres.
Voulez-vous m’accorder une danse, ce soir,
Mon cœur tremble et pourtant tenterait l’aventure.
Vous êtes la douceur, vous êtes cet espoir
Muet qui me torture.
Sans doute, le sommeil vous porte loin de moi,
Alors que moi, je veille et sais vous être amène.
Mais voyez mon tourment, combien rougit d’émoi
Où la nuit nous emmène !
Je n’ai pas l’éloquence, encore moins l'affront
Des bourgeois éperdus qui ne pensent qu’aux charmes.
J’aimerais que la fièvre en sourdine à mon front
Puisse briser ses armes.
Doutez-vous, que je sois timide et différent ?
Si mon air malhabile apparaît trop pudique
Sachez qu’en moi l’amour en quête d’un parent
Se pourrait idyllique
Puis-je en ce doux baiser enfin vous émouvoir,
Vous dire en déliés, comme au doux d’un poème,
Le tournis de mon cœur si fou de percevoir
Que votre âme, aussi, l’aime ?