Deux enfants
Au début, le temps, premier temps
Deux enfants rêveurs, amitié, voyagent
Souvenirs, si peu, mémoire se rappelle
La tendresse, tout de cœur, nul ne sait
D’yeux moqueurs, de mains bavardes, de jeux solitaires
Cherchait à pas précieux, le secret du grand chêne
Caché dans la forêt, accessible de pas d’homme
Foulés, de tendres amours, de vies d’amantsChemin d’enfer, route incertaine, temps orageux
Enfants perdus, enfants tristesse, enfants songeurs
Abandonnés au creux d’un rêve, à rêver voir songer demain
Habits en larmes s’étreignent
Longues étendues, voir de silence
Juste aperçu en marge reliure
Au sommeil d’une longue attente
Où l’amitié a déjà trouvé
Ce que l’amour avait perdu
Le jour éveillé, le chêne apparu
Forêt retrouvée, âme qui vive
Écorce de chêne habillée matin
Gravée de mains d’hommes, toute sereine
Costume d’époque de cœur chagrin
À regarder d’espoir, demain revoir
L’anonyme fissure d’une main blessée
Par amour pour eux, pour aimer sans eux
Enfants qui cherchaient souvenir heureux
Apparurent pour eux les entrailles du chêne
Une lumière jaillit sous forme d’éclair
Envahis les enfants d’une étrange pudeur
Pour écrire à demain pour toujours
Dans leurs yeux dans leurs mains
Les saisons à savoir les caresses à venir
Ils se regardèrent et bien plus se virent
Avec leurs yeux-nuages leurs yeux-soleils
Et se mirent à écrire leurs besoins d’espoir
Les enfants déjà vieux écrivaient leur histoire
atouthasard