Manchettes et Jabots
Sous Charles VI, les chemises de toile étaient fort rares, on ne se servait que de chemises de serge. On désapprouva beaucoup Isabeau de Bavière, qui avait 2 chemises de toile.C'était 'alors, un si grand luxe, que, pour les faire voir, on les faisait passer au bas des manches et du cou.
Telle est la première origine des manchettes et des jabots.
Charles Joliet
En septembre
Les brouillards gris et blancs tamisent la lumière,
Et sur le bord du bois où verdit le gazon
Je regarde pensif, assis dans la bruyère,
Se dérouler sans fin jusqu'au pâle horizon
Les brouillards floconneux, poudroyants de lumière.
Auprès de nous la lande immense est tout en fleurs
Abeilles et bourdons vibrent, essaims en fête;
L'or éteint du soleil aux esquisses pâleurs
Verse aux champs reposés une clarté discrète
Et de longs fils d'argent scintillent dans les fleurs.
Au loin, des bois cendrés s'étagent dans la brume,
Par leurs profils perdus, l'horizon est fermé,
Les dernières forêts se fondent, molle écume,
Avec l'azur soyeux du ciel au ton calmé
Les bois lointains et frais nous semblent faits de brume.
L'année à son déclin a d'étranges douceurs
Pour les lents promeneurs aux vagues rêveries;
Mélancolie et brume automnale sont sœurs,
Et les vapeurs d'argent des bois et des prairies
Mêlent aux cœurs muets leurs intimes douceurs.
Et fuyant la rumeur des multitudes vaines,
J'aime à vous savourer longtemps, azur pâli,
Beaux jours demi voilés, après midi sereines
Qui savez nous remplir des langueurs de l'oubli.
Et du mépris des multitudes vaines !
Charles Granmougin