Si j’étais le père Noël…
Si j'étais le père Noël, je laisserais mes amis les lutins lire mes lettres et faire la distribution des cadeaux.
Tout au long de l'année, je parcourrais le monde à la rencontre des enfants déshérités qui ne savent peut-être même pas que j'existe.
Dans ma valise à roulettes, je devrais prévoir une tenue pour chaque climat, en passant de mon habituel manteau bien fourré, à un léger short en coton.
Je porterais dans ma hotte des jouet simples et solides, de ceux que certains enfants trop gâtés ne regardent même plus : des poupées qui ne parlent pas, qui ne marchent pas avec des visages tendres, de jolis cheveux longs et de belles robes ; des ours doux, résistants et lavables ; des petites voitures en métal, aux couleurs vives ; des billes multicolores ; des cerceaux et tous ce qu'un enfant peut désirer.
Mes amis les lutins viendraient me réapprovisionner tandis que je marcherais, marcherais sans fin en traversant la terre de part en part.
Noël ne se fêterait pas en un seul jour mais il serait un bonheur itinérant qui mettrait des étoiles dans les yeux des enfants au fil des mois.
Je sais que ces présents, offerts sans sapin et sans guirlandes, seraient utilisés et conservés avec le plus grand soin, comme on le fait avec ces objets rares ou chargés de souvenirs auxquels on tient.
Je raconterais mon long cheminement aux oreilles de la jeunesse. J’essaierais de trouver les mots afin d’expliquer que donner de soi et de son temps pour faire plaisir est un magnifique cadeau.
Le 06 décembre 2015.