Au lac, disait grand-père, il y a un…
Et soudain, grand-père avec le respire lent suffoqué pris de panique tombe à la renverse.
Tous et chacun se regardent. Il faut dire que la veillée de l’an cette année fut dans le particulier de la famille.
L’ambulance, les sirènes et le silence profond de grand-mère qui savait que.
La veillée sera longue et la neige est tellement blanche sous la pleine lune.
C’était, il y a des lunes et bien des gens savaient…
L’histoire débute ainsi, je vous raconte…
À chaque an, grand-père avait une histoire juteuse à raconter, le caribou qui était géant et le sorcier de l’âge de pierre et bien d’autres. Déjà l’an dernier, on remarquait son absence dans ses mots tellement savoureux et candides, c’était grand-père avec ses frasques de mots inventés et inutiles pour nous faire rêver.
Il avait commencé à raconter l’histoire du lac hanté par une fée gitane qu’il avait rencontré à vingt et une heure trente trois le vingt neuf février de l’année… on ne savait pas, mais l’écoute était silencieuse et précieuse à nos oreilles. Je dis nous car nous étions plusieurs, Léo le voisin et Samuel et Mathilde et Jacinthe et Monique et plusieurs finalement. C’était la veillée et grand-père, quatre vingt dix ans passé et marin, capitaine du vaisseau, La belle de la fée, qui avait sombré dans le fleuve et avait perdu trois marins dont le cousin du frère de…
Il disait ceci : La fée gitane a fait sombré mon voilier et à chaque nuit je la vois me dire sans me parler, à mon oreille le coquillage est présent et la vague prends son temps. Le fleuve est dangereux.
Nous savions que cette année était dans la différence des mots employés pour décrire le redondant naufrage mais, grand-père avait une lumière dans ses yeux, une pleine lune de vie sans fin, une histoire à dire et à inventer.
On a tous perdu un proche et c’est la guerre par-tout.
atouthasard
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