Comprendre, se comprendre.
Si je dis « Je comprends » et bien je comprends.
Si je dis « Je comprends ! Je comprends ! », cela laisse une pointe d’interrogation qui aurait tendance à contredire ce que, pourtant, je répète deux fois.
Si tu me comprends, toi qui me lis. Un autre lecteur comprendrait-il ? (Ou l’inverse)
On pourrait admettre que non. (Ou oui, si on prend l'inverse de la parenthèse précédente)
Par conséquent, nous comprenons, ou pas, pourquoi cette hypothétique hésitation peut prendre consistance dans le second cas exposé ci-dessus, à cause de la répétition de la phrase qu’il contient.
Voyez-vous, si vous comprenez mes propos bien sûr, se comprendre n’est pas toujours facile, même si souvent on pense constater, face à deux interlocuteurs, qu’ils se sont compris.
Mais qu’ont-ils vraiment compris, la totalité de l’échange, y compris les pensées profondes de l’autre ?
Non, impossible. Les cerveaux d’autrui et de soi comprennent des connexions différentes et autant de fonctionnements singuliers. Singuliers dans le sens de propres à chacun.
L’éventuelle complexité de cette propriété nous laisse parfois dans de sales draps si on comprend de travers.
Pour bien me faire comprendre, vous noterez ici que le verbe « comprendre » de « Les cerveaux d’autrui et de soi comprennent des connexions différentes » est à comprendre dans un autre sens puisqu’il fait allusion à la constitution de la pensée de chacun, dont les chemins neuronaux sont forcément dissemblables.
Je tiens à souligner ce point afin d’être totalement claire et parfaitement comprise.
Nous ne pouvons donc comprendre que ce que notre cerveau, seul et unique parmi d’autres identiques par leur singularité, nous accorde comme compréhension. Ce qui peut provoquer des quiproquos et des malentendus, et ce, même par écrit.
C’est compréhensible, pas vrai ?
En m’approchant de la fin de mon texte, je suis à même de comprendre une certaine incompréhension de quelques passages de ce dernier qui comprend volontairement des répétitions du mot et de ses dérivés concernant le sujet du jour.
La réitération, telle celle exposée dans le premier paragraphe, en est sans doute la cause puisque, rappelez-vous, cette redite peut amener à s’interroger.
À moins que je n’aie volontairement décidé de créer des méandres à prendre sans détour, en jouant un tour pour simplement vous faire comprendre que, parfois, j’aime ne pas me prendre au sérieux.
Si vous l’avez compris, ha ! Comme cela fait du bien d’arriver à se faire comprendre.
Le 04 juin 2019.
PS : Si vous n’avez pas aimé, je le comprendrais. Mais, au fond, vous n’avez rien à faire de mon avis puisque vous ne m’avez pas lue jusque là.