Ne te retourne pas sur ton si long parcours,
Des arbres ont poussé, ainsi que les épines.
Cette route, vois-tu, fleurie d’aubépines
Tu l’as traversée malgré les désamours !
Ce qui reste à franchir est un compte à rebours,
S’inscrivant au tic tac des heures clandestines,
Tout est déjà écrit, depuis les origines,
Et sera effacé, sans allers ni retours.
Vois ce printemps jouant la symphonie en vert,
Respire son parfum, entends-tu le pivert
Qui cadence son chant, aux arbres en ombrelles ?
Plus jeune que demain, remercie donc le ciel
De t’avoir fait cadeau, comme les jouvencelles,
De sentir ce matin, l’amour essentiel.