Le papillon prisonnier.
C’est un tout petit papillon
Qui ne cesse de se débattre
Au lieu de voler et s’ébattre,
Une vitre étant sa prison.
Vivement il veut se sauver
Mais il se heurte à l’invisible,
La fenêtre lui est nuisible,
Cette entrave je vais lever.
J’ai vraiment peur de le blesser,
Le toucher me semble folie
Mais il ne voit pas la sortie,
Le chemin par où se glisser.
Doucement j’avance ma main
Mais il a peur à son approche,
Au carreau si froid il s’accroche
Et chaque essai me semble vain.
Soudainement renaît l’espoir
Quand sur mon doigt le beau se hisse,
Vers l’extérieur ma main je glisse
Le papillon sur son perchoir.
Mais c’est qu’il se plaît le coquin
Au contact de ma peau chaude !
Quelques instants il se repose
Puis disparaît vers le jardin.
Le 11 mai 2010.