Scène pastorale.
Sous ce ciel tourmenté de noirs nuages lourds
Le jardin s’obscurcit ainsi que la campagne,
Les oiseaux s’affolant, à leur nid font des tours,
Quand un vent sablonneux soufflète les faubourgs,
Arrachant en passant les feuilles du platane,
L’averse crépite sur les toits alentours,
Sous le feu des d’éclairs que tonnerre accompagne.
Ce ciel trop tourmenté de noirs nuages lourds,
Détrempe le drapeau du grand mât de cocagne,
Mais à ces trombes d’eau les enfants restent sourds
Tous maculés de boue sur leurs pantalons courts,
Ahuris Ils regardent -et le rire les gagne-
Quand sortant d’un fenil et nue sous un pagne
Ils voient courir Mado, aux nombreuses amours,
Et ce coquin de Marc, à travers les labours,
Débraillé lui aussi, coursé par sa compagne.