Quand la rosée, paupière beau.
Chanson sans musiqueAu pré-tendant, de son jardin,
Elle écrivait, lettre sans sceau.
Son univers et son enfin.
Elle écrivait, lettre sans eau.
Ne pas pleurer, tel un matin,
Quand la rosée, paupière beau.
Au pré-tendant, de son jardin
Lilas jonquille et temps fusain
Toile d’amour, tissant l’étau,
Une geôlière, aux douces mains.
Ne veut pas corps, pour le tantôt
Car l’endroit veille, un an chagrin
Prison de lune, avait son mot.
Au pré-tendant, de son jardin
Une éclaircie que vent matin
Soleil un jour, sans être trop
Une lumière qui n’a fin
Un œil de garde où le troupeau
Était soldat, sans être loin
De son enfance, aux aboîteaux *.
Au pré-tendant, de son jardinFusse réveil, où ce Vigneault,
De tromper la pluie à ses yeux
Quand la rosée, paupière beau.
Et que salé n’eut son ruisseau,
Pour espacer l’histoire en lieue.
Ce qu’elle fut forte pour maux.
Au pré-tendant, de son jardin
Une heure au large et puis le feu,
Dans son jardin, le prétendant
Elle succomba, c’est merveilleux
Elle écrit tant, parfois, des mots,
Un prétendant est au jardin,
Quand la rosée, paupière beau.
Au pré, maintenant un jardin
Et la rosée, paupière beauatouthasard