Je ne vois qu’un feu noir
Et des cieux de désespoir.
Tu as fermé la lumière.
Ma terre... Plus rien ne l’éclaire.
-o-
Je vois une illusion.
Un visage sourit dans ma vision.
Je dois dormir,
Il ne peut qu’être le masque de mon désir.
Je frotte, je gratte
Ces yeux toujours en nuit
Mais une main sur mon bras dérape
Jusqu’à mes doigts qu’elle saisit.
Ouvre les yeux mon ami,
Point n’est de songe.
Je suis bien de ce monde
Que ton rêve a fait d’ici.
Rappelle-toi:
On m’a présenté à toi
Et j’ai vu en ton regard
Que plus jamais nous n’irions autre part.
Que là où nous serions il y aurait: deux.
En toutes ces aires et lieux
Luirait pour nous un soleil radieux
Et dans nos coeurs: l’amour de feu. Pardon,
Il ne peut être...
Vous êtes ma quête
Qui fait galérion
Dans le monde des illusions
Obtenant pour guignon
De ma dormance
Un centime de romance.
Vous savez bien
Que votre Aura
N’est qu’un canular
Dans un esprit hagard.
Et pourtant mon ami
Vois tout autour
Il est grand jour
Et toute lumière luit.
Viens! Il est aujourd’hui
Le matin de nos vies,
Il n’est point heures au lit.
Même la seconde est précieuse
N’as-tu pas cette envie
D’une longue journée heureuse
Côte à côte blottis
À errer en notre paradis. Mais madame
Comment croire sans façon ?
Ce paradis est une fiction,
Votre langage est trame.
Tant de fois
J’ai pris cette voie
De ce voyage vers la moisson
De l’amour , de la vie, de la passion.
Tant de foi
Versée à l’espoir,
Tant de croix
Plantées dans l’illusoire.
Vous seriez là
Que je ne sentirais ce poids
Qui en mon coeur
Fait peser la peur.
Peur d’un revenant
M’attirant dans la brume
Où seules les amertumes
Ont des jours devant.
Et pourtant mon ami
Maintes fois vos yeux m’ont vue
Et votre raison renvoyée
Sans jamais m’effacer.
Ne sentez-vous pas mon ami
Combien mon visage vous aimez
Et la chaleur de cette main que vous tenez ?
Allez! Cessez votre refus. Partons!
Je vous suis aliénation.
Créature de mon désir ou Esprit
Vous tenez dans vos mains ma vie.
Paul-André
Juin 2010