Tes amarres s’effilochent
Et la cassure s’approche.
Toi qui fus d’un an tous les désirs
Le changement te chassera de la banquise,
Telle une vieillerie,
Usée, paumée, devenue trop grise.
Une nuit, comme cette nuit,
Encor blanche des langes de la lumière
Où tout est espoir et rêverie,
Le Temps craquera la terre,
Le vent, cruel partenaire,
Te poussera en mer.
Un peu avant la douzième heure
Viendra ta déchéance.
Pour toi aucune espérance
D’un retour au port avec les honneurs,
Le Temps ne permet pas.
Toujours exilée tu seras.
Aucun après pour les ans.
Que la solitude
Jusqu’à ces eaux les noyant
Sans béatitude,
Sans regrets du présent.
Et pourtant,
Oui pourtant…
Tu fus l’avenir de tous les gens,
Tu fus l’espoir chez les croyants.
Tu as enfanté bien des enfants,
Tu fus même mère de ce Nouvel An,
Ingrat petit te chassant.
Quel cruel châtiment !
Ô mais moi
Je ne t’oublierai pas.
Sur tes neiges balayées de l’amour
Me sont venues tant de joies,
Que le soleil de tes jours
Vivra en moi pour toujours.
Je sais,
Ton sort n’en sera pas différent
Mais de Temps en Temps
J’ordonnerai au vent
De te porter mon secret :
Jamais on ne vous aura aimés autant.
L’An Nouveau est mort… Vive le Nouvel An!
Éloix
26/12/2011