Soyez l’oiseau de février.
Voler aux larmes le salé.
Tendez votre aile pour aimer.
Prenez le temps pour tendreté.
Rêver le soir, bouleau foyer.
Le feu qui joue en do mi-ré.
Arpège neige encor givrée.
Chanter l’hiver sur vent sifflé.
Orner la belle, au lent baisé.
Coucher l’appel sous chandelier.
Sommer le cœur, pour y puiser,
la souche longue, autant métier !
Corps de rivière et de sentier.
Pour être lie sans avoir quai.
Port pour hier, plume et puiser,
à l’encre l’eau, d’une marée.
Source et la vie, avant le pré.
Cachet de l’ombre, alcôve baie.
Louer un songe à vous semer,
une clairière en lien tissé.
Le rouet dort où fend grenier.
Les clous se jasent pour parler.
Ils ont des maux sans ébruiter,
leur maison d’âge, un cheveu-thé.
Une plume ange, un hiver né.
Un vol d’orée pour l’aurore fée.
Carde un vers-glas, si pour voler,
le fil du temps est à nommer.
Soyez l’oiseau de février.
atouthasard