Printemps sous les arbres.

Le ciel se teinte d’abricot,
Et l'horizon rose dessine
Des strates dorés, pur écho
D'un soleil feu qui se devine.

Le sentier, d’ombre moucheté,
S’incurve dans son collier d’herbe,
Que la rosée a pailleté,
jusqu'au bout des roseaux en gerbe.

Le silence est interrompu
Par les vocalises des oiseaux,
Que le bruit des pas à rompu,
Mais qui reprennent aussitôt.

Les peupliers laissent neiger
Leur coton blanc dans le vent doux,
l'air est encor frais, mais léger,
Le printemps de l'été est jaloux.

Tu mets tes cannes à l'eau dormante
Pour taquiner carpes, brochets
Mais ton désir est dans l'attente
Et non les prendre à tes crochets.

À midi nous mettrons la table,
Sous l'arceau sachant incliner
Les branches de ce vieil érable,
Que j'ai plaisir à dessiner.